On avait beaucoup aimé les vins rouges du Chemin des rêves dirigé par Benoit Viot. J'ai dégusté hier le rosé 2008 de ce domaine. Il s'agit d'un rosé de saigné issu de syrah, grenache et mouvèdre. Le nez est un peu fermé à l'ouverture; après quelques minutes, de petits fruits rouges arrivent. En bouche, il s' agit bien d'un rosé vineux, sur des notes de fruits rouge (framboise, fraise) et d'épices. La finale est longue mais manque à mon sens un poil de fraicheur. Rosé de repas.
Pour battre en brêche la principale idée reçue sur le vin bio...
Bonne lecture
CÔTES DE BOURG. Selon Gilles Bergon, la viticulture bio est rentable. Il prône le préventif plutôt que le curatif en matière de désherbants
Le 11 mai prochain, le Syndicat des vignerons bio d'Aquitaine organise la 13e édition du concours Expression des vignerons bio, à Montagne. Gilles Bergon, propriétaire du château de Côts en Côtes de Bourg, espère bien y décrocher une cinquième médaille.
« Ce concours, c'est pour être connu même si l'on est un peu à la mode en ce moment. On ne pouvait pas se revendiquer d'une appellation puisque cela concerne tous les bordeaux », avoue sans détour cet exploitant bio. « Les médailles comptent beaucoup pour vendre aux étrangers comme les Japonais. »
Un état d'esprit
Un désir de reconnaissance qui ne se limite pas au monde des vins bio. « C'est un état d'esprit. On peut aussi faire les concours généraux. C'est cela qui est intéressant. D'ailleurs, pour les récompenses, on retrouve toujours les mêmes, qu'ils soient bio ou pas. On s'aperçoit qu'il y a de très bons vins bio, mais ce n'est pas un label de qualité », argumente ce propriétaire qui cumule les médailles.
Pour Gilles Bergon, la viticulture bio ne date pas d'hier. « Il y en a depuis longtemps, mais c'est marginal. Actuellement, nous sommes à 2 ou 3 % du vignoble. Il faut avouer qu'avant, c'était plutôt les chemises à fleur, avec leurs excès par moment, qui revendiquaient la différence. »
Plus d'allergies
L'agriculteur prend pour exemple ses propres terres. « Elles étaient en partie à mon grand-père, je ne travaille avec le label bio que depuis 1999, pourtant je peux vous assurer que certains pieds n'ont jamais vu de désherbants. Le passage au bio n'a pas été difficile pour moi. J'ai simplement arrêté de traiter. En plus, depuis, ma femme ne fait plus d'allergies. »
Le secret pour se passer de désherbants et des molécules de synthèse, c'est d'agir en préventif plutôt qu'en curatif. « C'est simplement plus de travail. Il faut labourer et surveiller tous les jours pour éviter les maladies. Et le vin ne coûte pas plus cher à produire. Il peut même rapporter un peu plus car la demande est plus forte », explique le vigneron. Ses parcelles atteignent la production de 53 hectolitres à l'hectare, dans la moyenne des Côtes de Bourg d'où un prix de vente à la bouteille équivalent.
Charte de vinification bio
Le seul point négatif du bio concerne la vinification. « Une charte européenne devrait tout arranger en 2010. Cela évitera que certains ne surfent sur la vague. J'en connais beaucoup qui veulent bien cultiver en bio, mais pas vinifier en bio. Là aussi, cela demande plus de travail. On aura du bio de la terre au vin », explique ce responsable de la charte du syndicat.
Auteur : Cédric Citrain
Extrait du Sud-Ouest, 15 Avril 2009
La prochaine édition du salon de la RVF aura lieu les Samedi 16 et Dimanche 17 mai 2009, de 10h à 19h à l'adresse suivante :
Palais Brongniart (ancienne Bourse de Paris)
Place de la Bourse
75002 Paris
C'est l'occasion pour vous de découvrir ou re-découvrir des vignerons dont nous apprécions particulièrement le travail et notamment :
le Château Yvonne en Saumur et Saumur-Champigny,
le Champagne Agrapart,
le Domaine de la Chevalerie en Bourgueil,
le Château du Cèdre et Lamartine à Cahors,
le Clos Lapeyre en Jurançon,
le Domaine Richaud en Côtes du Rhône,
entre autres...
Bonne dégustation à tous !
Pour en savoir plus : le site du salon en cliquant ici